Contact
06 95 17 58 27
gottaclaire.psy@gmail.com

Claire GOTTA - Cabinet de psychothérapie

Psychopraticienne certifiée, Thérapeute

Inceste/Incestuel
Des réponses

en 1 clic !

  • Titre de la diapositive

    Écrivez votre légende ici
    Bouton


Comprendre et reconnaitre le TDE (trouble dissociatif émotionnel)


Peut-être avez-vous déjà entendu parler du trouble dissociatif de l'identité (TDI) mais connaissez-vous son acolyte le trouble dissociatif émotionnel (TDE) ?

Là où la dissociation émotionnelle est un mécanisme de défense psychique bien connu en matière de psychotrauma qui permet la mise à distance émotionnelle d'événements douloureux, de chocs traumatiques ou de violences et abus, le TDE lui est une élaboration psychique de l'individu.

Méconnu et pouvant faire peur car souvent stigmatisé au même titre que toutes les "pathologies mentales", le TDE est une souffrance réelle vécue au quotidien pour qui ne le comprend pas et ne le conscientise pas.



Qu'est-ce-que le TDE (trouble dissociatif émotionnel) ?


Il s'agit comme précisé juste avant d'une construction psychique au même titre que le TDI (trouble dissociatif de l'identité) en ça qu'il constitue une fragmentation émotionnelle de l'individu induisant l'élaboration de parts intérieures émotionnelles dites "conscientes".

A la différence du TDI qui se caractérise par la présence de différentes identités/personnalités au sein d'un même "hôte", le TDE lui est marqué par la coexistante de plusieurs "présences émotionnelles" chez l'individu représentant le système. Ces différentes "présences" switchent pareillement entre elles mais sans pour autant induire de perte ou d'oubli de mémoire d'une part à une autre contrairement au TDI.

Chaque part représente un fragment émotionnel disloqué et est constitué de tout le bagage émotionnel, corporel et mental associé. De même chaque présence détient un rôle particulier au sein de l'individu et permet le maintien du système en place.


Quelles peuvent-être les causes du TDE ?


Le TDE est une "conséquence" de chocs, violences, abus et négligences émotionnels, affectifs, physiques et/ou sexuels vécus précocement par un individu. Les dits traumas provoquent une disloquation émotionnelle due à une trop importante surcharge émotionnelle, physique et psychique causée par des événements extérieurs auxquels l'individu est soumis et sur lesquels il n'a aucune maitrise ni aucune protection.


Quelques exemples :

- stress traumatique

- situations de danger permanent

- absence de repères sécurisants durant l'enfance

- mises en danger, maltraitances, abus affectifs et émotionnels

- inceste, climat incestuel, violences sexuelles

- dépression, climat anxieux familial


Comment savoir si l'on souffre d'un TDE ?


Notez que le TDE tel que je vous l'énonce ici n'est pas un trouble répertorié au titre des pathologies mentales. Il ne figure aucunement dans le DSM (manuel diagnostic des troubles mentaux) et ne peut donc prétendre à un diagnostic médical.

Toutefois, les troubles dissociatifs au sens plus large du terme figurent parmi la classification des troubles mentaux et peuvent être soumis à des diagnostics auprès des professionnels de la santé mentale adéquats (médecins psychiatres notamment) si cela vous semble nécessaire à titre personnel dans le cadre de votre démarche thérapeutique.


Le TDE énoncé et présenté dans cet article est une composante des troubles dissociatifs que j'ai à coeur de mettre en lumière pour que toute personne se reconnaissant dans sa description puisse se sentir moins seule et enfin poser des mots concrets sur ses ressentis.


Le TDE va de pair avec une anxiété généralisée dissimulée à la perfection par l'individu qui en souffre et couvre souvent une dépression latente.

Le propre du TDE est de rester cacher car l'individu a souvent peur et honte de ce qu'il ressent au fond de lui et qu'il ne comprend pas. Il craint d'être percé à jour et de devoir faire face aux critiques, aux jugements et aux reproches.



Pensez-vous souffrir d'un TDE ?

- difficultés dans la gestion des émotions

- émotions et désirs souvent contradictoires (ex : besoin d'être seul et peur de la solitude en même temps)

- pensées, émotions et ressentis très invalidants

- sensation de ne pas être "seul" dans son esprit sans pouvoir se l'expliquer

- impression de ne pas être normal ou comme tout le monde (peur d'être fou/folle)

- sensation d'être gouverné par ses émotions

- amnésie totale ou partielle des souvenirs d'enfance notamment

- difficultés de concentration et d'attention

- sensation de ne pas être soi-même par moment

- sensation de non alignement entre les émotions, la pensée, et le corps

- sensation d'être responsable des émotions et ressentis des autres

- être dans l'anticipation constante des pensées et émotions des autres pour répondre à leurs besoins (avec ou sans demande extérieure)


Souffrir ne veut pas dire subir


Comme indiqué plus haut, le TDE est avant tout une "conséquence" de lourds traumas vécus de manière précoce.

J'emploie le terme "conséquence" volontairement à défaut de parler de "maladie mentale" aussi pour que cela ne devienne pas une maladie en tant que telle. Le TDE est un mode de fonctionnement psychique pathologique certes car il induit de la souffrance au quotidien et des conséquences pour l'individu.

Mais le but de cet article est aussi d'ouvrir la conscience sur ce trouble et plus généralement sur les troubles dissociatifs et les pathologies mentales.

La paranoïa, la bipolarité, le trouble borderline, la schizophrénie etc sont autant de maladies psychiques qui font peur car en général difficilement contrôlables et compréhensibles pour l'entourage et rimant avec imprévisibilité lorsqu'elles ne sont pas correctement prises en charge.

Les troubles dissociatifs le sont tout autant et surtout pour l'individu qui les subit à ses dépends.


Souffrir d'un trouble dissociatif émotionnel n'est pas une fatalité et cela peut être apprivoisé à condition d'entamer un réel cheminement thérapeutique pour comprendre ce trouble, son fonctionnement et la manière de composer avec lui au quotidien.


Encore une fois, souffrir ne doit pas rimer avec subir. Une autre approche du trauma est possible, celle de la conscientisation personnelle. Ce ne sera jamais vraiment "facile", mais une chose est sûre, ce sera toujours plus évident au fil du temps.


Vous pourriez aussi aimer lire...



par Claire Gotta 7 octobre 2024
 Les différents profils de familles incestuelles
par Claire Gotta 2 avril 2024
Une relation incestuelle peut-elle devenir une relation saine ?
par Claire Gotta 26 septembre 2023
Les dangers du climat incestuel
par Claire Gotta 19 septembre 2023
L'inceste commis par des mineurs, l'autre tabou
par Claire Gotta 2 mai 2023
Les symptômes évocateurs d'un traumatisme incestueux (inceste et incestuel)
par Claire Gotta 2 février 2023
La relation incestuelle avec un parent pervers narcissique 
par Claire Gotta 20 janvier 2023
Amnésie traumatique et théorie des faux souvenirs. Peut on s'inventer des souvenirs traumatiques ?
par Claire Gotta 22 novembre 2022
Le cerveau humain étant bien fait, nous vivons tous des formes de dissociations légères à modérées au cour de notre vie, que l'on pourrait même alors qualifier de détachement émotionnel instinctif sans que cela n'affecte le quotidien. La dissociation émotionnelle dite commune diffère de la dissociation émotionnelle traumatique par 2 points caractéristiques : - la durabilité des effets dissociants : on parle alors bien de troubles dissociatifs car impactants considérablement et au long cour la vie d'un individu - l 'intensité émotionnelle causant la dissociation : on parle bien d'impacts émotionnels traumatiques à fort danger de mort psychique induisants donc une scission du corps, de l'esprit et de l'émotion.
par Claire Gotta 17 octobre 2022
Aliénation parentale incestuelle et culpabilité inversée
par Claire Gotta 4 juillet 2022
N'est-ce pas risqué d'aller "déterrer" le passé ?
Suite
Share by: